Gilles Vanden Burre va prêter serment comme député fédéral Ecolo dans quelques semaines. A 37 ans, l’homme est un petit nouveau en politique, après avoir passé 12 ans dans le privé, notamment comme cadre. Il était l’invité politique de Bel RTL ce matin pour la première fois.

 

Antonio Solimando en a profité pour lui demander quelles étaient ses chevaux de bataille. « J’ai trois priorités », a expliqué le nouveau venu. « La première, c’est de retisser du lien entre les citoyens et le monde politique. Je pense qu’aujourd’hui, il y a un problème de confiance entre le monde politique qui parait souvent désincarné, hors des réalités, et nos concitoyens. J’ai envie de pouvoir mettre structurellement en place des propositions qui puissent renouveler et accélérer le renouvellement des profils et des visages dans le monde politique. Ensuite, porter tout ce qui a trait à un discours écolo sur l’entreprise et l’économie essentiellement à destination des indépendants, des PME, des artisans, parce que cette tranche-là de la société est au cœur du projet écologique. Enfin, de par mon passé puisque j’ai été dans une autre vie responsable d’une association qui luttait contre le séparatisme, ben moi l’avenir de ce pays j’y crois encore et donc tout ce qui a trait à la Belgique fédérale, ce qu’on vit au jour le jour avec le groupe Ecolo-Groen, et bien c’est quelque chose qui me tient fort à cœur. »

« Michel, c’est Thatcher avec une barbe »

Concernant le jugement qu’il porte sur la politique du gouvernement Michel, Gilles Vanden Burre s’est montré catégorique: « En tant qu’écologiste, un gouvernement conservateur nationaliste, c’est tout à fait à l’antithèse de mon engagement et de mes idées politiques. Je ne pourrais pas avoir un gouvernement qui a des idées plus opposées à celles que je souhaite défendre et pour lesquelles je m’engage en politique. Donc moi je ne comprends pas son action et je ne la soutiens pas. C’est un gouvernement qui punit la concertation sociale, l’environnement (tous les subsides au niveau fédéral ont été supprimés), qui punit la classe moyenne avec le saut d’index. Pour moi, si je devais résumer, Charles Michel, c’est un peu Margaret Thatcher avec une barbe », a-t-il expliqué.

Si Ecolo juge les punitions contre les pollueurs prévues pour juin intéressantes, il les votera

Ce gouvernement fédéral est pourtant en train de prendre un virage plus social par rapport à sa déclaration gouvernementale il y a 6 mois. « Effectivement, du fait des mouvements sociaux et des gens qui se mobilisent dans la rue, le gouvernement se sent obligé de reculer. Mais la direction idéologique reste la même », a-t-il déploré. Pourtant, une réforme fiscale qui va notamment punir les comportements polluants est attendue pour le prochain contrôle budgétaire en juin. « Il y a beaucoup d’effets d’annonces. On attend d’ici l’été des mesures en termes de fiscalité et on les analysera avec attention. Chez Ecolo-Groen, on est toujours constructifs. Donc clairement si des mesures peuvent aller dans notre sens on les appuiera. »

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Publié le 10 avril 2015 à 11h17 sur RTL Info