Selon une analyse d’Ecolo, 23 communes wallonnes ne disposent pas de distributeur automatique de billets (DAB). Or la capacité de retirer de l’argent liquide fait partie des services de base qui doivent être assurés à tous. Les banques ferment des agences locales, restructurent leur DAB, surtout dans les petites communes rurales.
À côté de l’obligation de 350 DAB sur le territoire belge, nous voudrions voir ajouter au contrat de gestion de bpost l’obligation d’équiper les bureaux de poste d’un DAB accessible entre 6 heures et 22 heures quand il n’y en a pas dans la commune.
Confirmez-vous ce nombre de communes privées de DAB? Quel est le coût d’installation d’un DAB dans un bureau de poste? Que pensez-vous de créer cette obligation pour bpost?
Alexander De Croo, ministre (en français): Il n’y a pas de liste officielle des DAB de Belgique. Pour exécuter le contrat de gestion, bpost vérifie les informations relatives aux DAB disponibles via les sites web des banques. Selon ce contrat, bpost s’engage à maintenir 350 DAB dans les bureaux de poste et à s’assurer de leur présence dans les communes où ce service n’est pas offert par une banque. Tout est mis en oeuvre pour que les DAB soient accessibles sur des plages horaires étendues sept jours par semaine.
Le réseau de bpost compte 494 DAB dont 88 % sont accessibles au moins de 6 à 22 heures. Le coût d’installation varie de 50 000 à 100 000 euros. Un DAB devient rentable à 3 000 retraits par mois. Pour des raisons d’infrastructure, il n’est pas toujours possible de proposer un accès en dehors des heures d’ouverture. Une installation dans un autre lieu engendre des coûts plus importants.
Les communes belges ne disposant que d’un DAB de bpost sont au nombre de 31, dont 20 sont équipées d’un DAB accessible de 6 à 22 heures sept jours sur sept. L’équipement des communes restantes est prévu d’ici la fin de l’année.
Gilles Vanden Burre (Ecolo-Groen): Il n’est donc pas prévu d’ajouter cette obligation au contrat de gestion. J’examinerai attentivement la liste de communes. Les investissements requis ne paraissent pas insurmontables et amélioreraient la qualité du service public.
Question orale au Ministre de l’Infrastructure en commission le 26/01/2016