Et si l’ouverture au public du domaine royal de Laeken était en bon chemin? Suite aux demandes répétées de plusieurs formations politiques en vue de rendre accessible cet espace privé de la famille royale, la Régie des Bâtiments, propriétaire à 49% du domaine, vient de lancer une étude de faisabilité. C’est ce qu’a annoncé cette semaine le ministre de tutelle de la Régie, Jan Jambon (N-VA), en commission de la Chambre.
Interrogé par le député Ecolo Gilles Vanden Burre, Jan Jambon a indiqué: « Le Service juridique de la Régie des Bâtiments examine en ce moment quelles sont les possibilités qui existent. Après évaluation de cette étude, nous pourrons nous concerter avec la Donation royale (propriétaire à 51% du domaine, NDLR) sur les possibilités qui se présentent dans cette étude. La Donation royale devra toujours marquer son accord sur les actions liées à ses propriétés. » Et de préciser: « Nous devons aussi toujours garantir la sécurité du Roi. »
Ecolo, PS, SP.A et N-VA réclament l’ouverture
Depuis plusieurs années, diverses formations politiques font pression en faveur de cette ouverture: le SP.A, Ecolo, la N-VA, ProBruxsel, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur (PS)… En 2007, l’Open VLD émettait une première proposition. Il y a un mois, le député bruxellois Arnaud Pinxteren (Ecolo) écrivait une missive au Roi Philippe en ce sens. Un appel a également été récemment lancé sur Facebook par la députée Hannelore Goeman (SP.-A). Cette semaine, une proposition de résolution a été introduite à la Chambre par les mandataires SP.A Kitir et Temmerman. La semaine prochaine, le groupe Ecolo-Groen réinsistera, toujours au travers d’un proposition de résolution, au Parlement bruxellois cette fois.
En aucun cas dans ces demandes, il ne s’agit d’une ouverture totale du domaine, mais partielle (en général, la partie sud, longée par canal). Objectif: permettre à la population locale de profiter d’un nouvel espace vert.
« Etant donné que la Donation royale est actionnaire majoritaire et travaille de manière autonome en tenant compte de l’avis du Roi, il sera difficile de résoudre l’imbroglio juridique », prévient toutefois Jan Jambon. « J’attends dans tous les cas d’abord l’étude de la Régie des Bâtiments avant de formuler d’autres commentaires ou de faire des promesses. A cette fin, je n’ai pour l’instant pas encore de calendrier précis. »