– M. Gilles Vanden Burre au vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, sur « la présence des femmes dans les conseils d’administration et comités de direction des entreprises publiques » (n° 21458)
– de heer Gilles Vanden Burre aan de vice-eersteminister en minister van Ontwikkelingssamenwerking, Digitale Agenda, Telecommunicatie en Post over « de aanwezigheid van vrouwen in de directiecomités van overheidsbedrijven » (nr. 22015)
10.01 Gilles Vanden Burre (Ecolo-Groen): Monsieur le président, merci. Il y avait en effet deux questions. Vous avez déjà répondu à la première dans la discussion sur la note de politique générale concernant les conseils d’administration à propos desquels la loi est effectivement respectée en ce qui concerne bpost et Proximus. Au minimum un tiers de chaque genre est présent. Vous sembliez alors d’accord avec moi sur le fait qu’au niveau des instances de direction, il fallait développer des trajets au sein des entreprises pour atteindre les mêmes proportions. Cela concerne surtout la représentation des femmes dont on sait qu’elles sont très souvent sous-représentées dans les milieux économiques et les grandes entreprises. Des plans d’action sont-ils mis en œuvre chez bpost et Proximus pour aller dans ce sens? Souhaiteriez-vous y voir appliquées des mesures spécifiques?
10.02 Alexander De Croo, ministre: Le comité de direction de bpost ne comprend actuellement plus de membres féminins. Son top management compte 21 % de femmes. Ce top management comprend les fonctions de senior executive et top executive, qui se situent immédiatement sous le comité de direction. Compte tenu du secteur logistique dans lequel opère l’entreprise, il s’agit de chiffres plutôt encourageants qui sont en progression. bpost a lancé une réflexion gender mainstreaming qui a impliqué un vaste diagnostic mobilisant les femmes de l’entreprise et qui a été suivi par la mise en place d’actions comme l’introduction progressive de la possibilité de travailler à domicile, la transparence des processus RH, la création d’un réseau de femmes managers menant des actions de sensibilisation, la mise en place d’un reporting chiffré. La réflexion se poursuit essentiellement à travers le programme de changement culturel en cours dans l’entreprise.
La thématique « diversité et inclusion » est inscrite dans les comportements-clés attendus des cadres dirigeants. La diversité, au sens large, et la dimension des « biais inconscients » sont des points que l’entreprise souhaite intégrer dans tout ce qui se rapporte au leadership.
En ce qui concerne Proximus, permettez-moi d’abord de corriger les chiffres que vous mentionnez.
En effet, le comité de direction de Proximus se compose de huit membres au total, deux femmes et six hommes, et non de huit hommes. Donc, 25 % des membres sont des femmes. Notons que ces deux dernières occupent les postes les plus importants dans l’entreprise, celui d’administratrice déléguée et celui de directrice financière. Par ailleurs, chez Proximus, un grand nombre de femmes occupent des fonctions de direction. Je citerai comme exemples la secrétaire générale, la directrice en charge du service taxes, la directrice en charge des rémunérations et bénéfices, la directrice en charge de la communication, la directrice en charge des relations avec les investisseurs et la directrice en charge des opérations de gros.
Des recrutements de personnel féminin à ce niveau ont récemment été opérés. Des promotions ont eu lieu dans les domaines de l’informatique, de la finance, etc.
Notons enfin que Proximus comptait, en 2016-2017, environ 30 % de femmes dans des programmes de leadership avancé, ce qui signifie que l’entreprise compte de plus en plus de femmes prêtes à occuper à terme des fonctions de senior management.
En conclusion, Proximus me semble veiller à un bon équilibre des sexes au sein de l’entreprise, car elle est convaincue qu’un leadership mixte influence les performances de manière positive.
Le président: Je suis content d’entendre votre réponse, monsieur le ministre.
10.03 Gilles Vanden Burre (Ecolo-Groen): J’allais commencer par votre conclusion. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur cette dernière phase: un leadership mixte, à tous les niveaux (genre, diversité, bien qu’on parle ici plus spécifiquement de genre), est très important quelle que soit l’organisation, publique ou privée. Ma question portait sur les entreprises publiques dont vous êtes le ministre de tutelle. Effectivement, on constate que bpost a des efforts à fournir concernant son comité de direction actuel. Vous avez décrit le plan d’action de l’entreprise. Il est fondamental de donner des outils et de concevoir des parcours pour briser quelque peu ce plafond de verre dont on parle régulièrement, et qui affecte les femmes dans le monde de l’entreprise.
C’est également un changement culturel fondamental, a fortiori dans des industries qui connaissent, historiquement, moins de participation féminine. Il faut faire évoluer ce facteur culturel. Proximus offre des fonctions visibles à des femmes. C’est très bien et cela ne m’avait pas échappé. Il faut cependant que cela soit pérenne et structurel. Je lirai avec grande attention le détail des parcours décrits au sein de ces deux entreprises. À nouveau, les entreprises publiques doivent être exemplaires en la matière pour jouer un rôle de leaders, au niveau culturel et au niveau de la société.
L’incident est clos.
Het incident is gesloten.