L’État n’est pas un exemple de ponctualité, mettant par la même occasion
en danger la viabilité de certains fournisseurs – PME et indépendants.
Une faillite sur quatre en Belgique est attribuable à des mauvais payeurs. Le
constat est posé de manière récurrente par Graydon et les classes moyennes
(UCM et Unizo). Parmi ces mauvais payeurs, on retrouve celui qui devrait
pourtant montrer l’exemple en matière de rigueur et de ponctualité: l’État.
Les derniers chiffres transmis au Parlement par le cabinet du ministre de
l’Économie Kris Peeters (CD & V) sont interpellants: 20% des factures ont été
payées en retard en 2017 et 17% en 2016.

En 2016, il fallait compter 44 jours pour recevoir l’argent; Ce délai est
entre-temps passé à 56 jours en 2017. Le SPF Justice est le plus mauvais
payeur. Deux factures sur trois y sont payées en retard, dans un délai moyen
de 118 jours.

« Ces retards ont un impact très négatif sur les PME et les indépendants,
fournisseurs des administrations, qui peuvent se retrouver dans des situations
financières délicates, dénonce le député Gilles Vanden Burre (Ecolo). Or, il
s’agit de milliards d’euros par an. »

Il compte dès lors interpeller la ministre du Budget Sophie Wilmès (MR) à ce
sujet cette semaine. Il lui demandera de clarifier les procédures et les arrêtés
royaux qui régissent la comptabilité des pouvoirs publics. « Les textes existent
mais ne sont pas toujours appliqués », regrette le député Ecolo.
Une série d’anomalies ont ainsi été relevées par la Cour des Comptes dans un
récent rapport où elle a analysé, pour 2016 et 2017, les retards de paiements
dans quatre départements (SPF Police, Emploi, Économie, Belspo).

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