Suite au dernier Conseil d’administration de Proximus, il apparaît que l’opérateur télécom envisage de supprimer 2.000 emplois, sur un total de 13.279, soit 15% de ses effectifs. Pour Ecolo, un tel plan de licenciement est tout à fait inacceptable alors que l’entreprise publique (l’Etat détenant encore 53,5% du capital) dégage d’importants bénéfices qui s’élevaient respectivement à 523 et à 522 millions d’EUR en 2016 et en 2017.
En conséquence, et dans la foulée de la rencontre avec le Premier Ministre, le groupe Ecolo-Groen demande que la CEO de Proximus, Dominique Leroy, et les syndicats soient entendus en urgence au parlement, au sein de la commission Infrastructures.
« Un tel plan de licenciement est tout à fait incompréhensible pour une entreprise publique bénéficiaire. Il est dès lors important que la direction de Proximus vienne s’expliquer en urgence devant les parlementaires et que toutes les options soient envisagées afin d’éviter un tel plan social. L’Etat étant actionnaire majoritaire, le parlement dispose de leviers importants dans ce dossier et il doit s’en saisir », commente le député fédéral Ecolo Gilles Vanden Burre.
Par ailleurs, une telle audition sera également l’occasion d’interroger la CEO de Proximus sur le lien éventuel entre l’arrivée d’un 4e opérateur pour le réseau 5G et la restructuration en cours. « Nous avons eu très peu de débats autour de la décision du gouvernement d’introduire un 4e opérateur mobile sur le marché belge. Il est fondamental de comprendre l’impact d’une telle décision sur l’emploi et les investissements dans le secteur », conclut Gilles Vanden Burre.